De Combarbala à Ovalle
Parti plus tôt ce matin (7h30) j’ai eu l’immense honneur de saluer le soleil alors qu’il faisait son apparition au dessus des andes. Je profite du spectacle alors que je roule dans une jolie vallée baignée par la douceur matinale, ces vallées qui se succèdent en des paysages toujours différent. L’exposition au soleil fait de ces divers versants des environnements variés. Une fois couverts d’une végétation verdoyante puis d’une aridité incroyable ou encore, dès que l’eau fait véritablement son apparition, il deviennent royaume de la vigne.
Un premier arrêt casse croûte me permet de me protéger du soleil au alentour de 10h du matin. Là, arrive une « señorita » qui m’empreinte mon couteau et part aussitôt. Deux minutes après elle revient avec une grappe d’au moins 2kg de raisins blancs délicieux et comme à chacune de mes rencontres s’entame une discussion de ce type :
Señorita : « de donde vienes ? »
Moi : « Francia »
Señorita : « solo ? »
Moi : « Si señora »
C’est bref mais le contact est là et c’est bien le plus important !
Moi je repars pour Monte Patria sur mes montagnes russes qui longent une rivière et un chapelet de vignes. Arrêt à Monte Patria pour le repas où, pour 2 euros 50, je me fait exploser la panse. Puis reprise de la route vers Ovalle avec cet éternel vent qui se met a souffler très fort de face mais je n’ai que 35km à faire même si ce sont les moins intéressants de la journée. Enfin, me voilà a Ovalle après 110km de pédalage où je me trouve une petite « residencial » dans cette ville animée mais qui manque de charme. Demain direction La Serena (90km).
Pour moi tout va bien, j’approche les 2000km alors que cela fait 20 jours que je suis parti de Buenos Aires. J’ai eu, je crois, une merveilleuse idée de monter un 34 dents sur ma roue libre sinon j’aurais été contraint, un certain nombre de fois, de poser pied à terre même si j’ai un 22 dents devant. Je vous laisse donc imaginer la difficulté de certaines ascensions.
Salut à tous et merci.
A toujours sur mon rêve...